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Bronchopneumonie tuberculeuse : une forme rare et grave de la tuberculose pulmonaire aiguë - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.343 
H. Biborchi , H. Naguyeh, N. Ouakil, M. Hindi, H. Yassine, O. Fikri, L. Amro
 Labo. LRMS, FMPM, UCA, service de pneumologie, CHU de Mohammed VI, hôpital Arrazi, Marrakech, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La bronchopneumonie tuberculeuse fait partie des formes aiguës de la tuberculose pulmonaire. C’est une forme rare mais au pronostic grave vue les complications potentielles qui peuvent survenir.

Méthodes

Nous rapportons une étude transversale exhaustive à visée descriptive et analytique incluant 19 patients admis pour une bronchopneumonie tuberculeuse confirmée allant de janvier 2018 jusqu’au janvier 2023.

Résultats

Nous avons colligé 19 cas durant cette période. Une discrète prédominance masculine était notée dans 57 % des cas. La moyenne d’âge était de 33 ans avec des extrêmes allant de 20 ans à 45 ans. Un antécédent de tuberculose pulmonaire était noté dans 1 cas, alors que 42 % des patients avaient un antécédent de tabagisme chronique dont 15 % étaient des consommateurs de cannabis. Tous nos patients ont présenté une dyspnée associée à une toux et des signes d’imprégnation tuberculeuse (sueurs nocturnes, asthénie, amaigrissement, anorexie). L’examen clinique a objectivé des signes de luttes respiratoires et une hypoxie inférieure à 90 % air ambiant chez tous nos patients. La radio thorax avait montré principalement un syndrome alvéolo interstitiel dans 60 % des cas et presque dans la moitié des cas (47 %) le tableau clinique était associé à une embolie pulmonaire détectée par angioscanner thoracique. Le bilan biologique a objectivé une anémie inflammatoire et hyponatrémie dans 80 % des cas, associées à une lymphopénie dans 53 % des cas. La confirmation bactériologique était obtenue par examen direct des expectorations dans 58 % des cas et par biologie moléculaire (Gene X pert) dans 41 % des cas. L’évolution était bonne dans 89 % des cas sous traitement antibacillaires. Un patient a présenté un syndrome d’activation macrophagique, et un seul décès a été enregistré.

Conclusion

Bien que la bronchopneumonie tuberculeuse soit rare, elle reste une forme grave avec un potentiel de complications surtout thromboemboliques. Dans notre étude, on a pu constater qu’elle peut être révélatrice d’une tuberculose pulmonaire. Le diagnostic doit être précoce et les complications thromboemboliques doivent être toujours recherchées systématiquement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2023  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 16 - N° 1

P. 170 - janvier 2024 Retour au numéro
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